PSG : « On ne peut pas confier les clés du bus à un gars comme Barcola… » Un ancien titi met en garde les dirigeants parisiens

Formé au PSG, où il a démarré sa carrière professionnelle, Bernard Allou a toujours le cœur parisien. Marqué à vie par cette aventure à Paris, l’Ivoirien appelle les dirigeants à la prudence dans le nouveau projet en cours et la volonté de miser autant sur le collectif que la jeunesse.

Bernard Allou

Crédit photo : Icon Sport

En arrivant sur le sol français, un jour de janvier 1998, Bernard Allou ne s’imaginait pas encore porter le maillot du PSG. Mais après un essai concluant, l’Ivoirien ouvre les portes de son plus grand rêve : devenir footballeur professionnel. Lancé par Luis Fernandez, il se souvient de sa grande première et l’évoque dans l’émission « 100% Foot Farid & Co » : « J’étais stressé, les entrainements ne reflètent pas les matches. J’appréhendais un peu mais il ne fallait pas foirer. Lors de déplacement, pendant l’entraînement Luis Fernandez, ‘Papa Luis’, nous avait prévenu qu’il y aurait peut-être des changements. Je ne rentre que trois minutes, j’étais ému comme tout… Trois minutes de bonheur, inoubliable. Je ne pense pas avoir touché de ballons ».


« Youri Djorkaeff m’avait dit à l’hôtel : « c’est cette année ou jamais » ! »

Deux ans après ses débuts, Bernard Allou fait partie de l’épopée européenne de 1996 et la victoire en Coupe des Coupes. Un souvenir, là encore, impérissable : « Youri Djorkaeff m’avait dit à l’hôtel « c’est cette année ou jamais ! ». Dans cette façon de ne pas prendre les choses au sérieux, nous étions dans une décontraction terrible et, ça nous a permis de faire le match que l’on devait faire. Raï s’est blessé rapidement pourtant mais Bruno nous a mis la patate. On a partagé ça avec tout le peuple français ». Pour cette victoire historique, les Parisiens avaient été accompagnés par Yannick Noah, légende du sport français : « Il nous a apporté de la sérénité, de la tranquillité, il était naturel. Il n’avait pas été proposé par Luis Fernandez, mais par la direction notamment par Michel Denisot. On connait le caractère de Luis. Tant qu’il ne décide pas, il est difficile à convaincre. Malgré ça, il a accepté. Yannick ne s’est jamais mis au-dessus de Luis. Il a vécu avec nous, il a apporté sa bonne humeur, il a réussi son coup ! »


« Il n’y a plus Neymar et Mbappé, ce n’est plus la même chose… »

Milieu offensif, Bernard Allou reste un observateur attentif du PSG et des forces en présence. Et selon lui, Paris doit faire attention à ne pas trop mettre de responsabilités sur les jeunes joueurs comme Bradley Barcola par exemple : « Je suis partagé entre le bon et le moins bon. On voit un Paris qui a changé son fusil d’épaule, on oublie les stars pour avoir une équipe assez collective, homogène. Mais de l’autre côté, psychologiquement les joueurs d’en face, quand ils savent qu’il n’y a plus de Neymar, de Mbappé, ce n’est plus la même chose. C’est beaucoup plus compliqué d’aller remporter la Champion’s League même si je souhaite du fond du cœur que Paris la remporte un jour. On ne peut confier les clés du bus à un gars comme Barcola, c’est lui donner trop de responsabilités, trop tôt ».


Derniers Articles Publiés sur Foot Parisien :